dimanche 18 septembre 2011

Enseignements Dzogchen du Yungdrung-Bön I

Tapiritza

Huit instructions clés sur les points ultimes de la méditation - I

  • Comprendre que tous les phénomènes internes et externes sont le fait de notre esprit, et que celui-ci est sans point de référence, telle est la vue ultime.

Toute l’existence phénoménale se ramène à notre esprit - mais lorsque nous examinons celui-ci, rien ne peut être trouvé, et il se dissout sans qu’aucun point d’identification ne puisse être déterminé.

  • Dès lors qu’il n’est ni sujet ni objet, n’interrompez rien, gardez inchangées les perceptions de vos sens. Demeurer ainsi, tel est le point ultime de la méditation.

Vous êtes pleinement éveillé ; vous vous trouvez dans un état clair et frais, vos yeux peuvent voir des formes, vos oreilles peuvent entendre des sons, et cependant vous ne saisissez aucun de ces objets, ni ne portez de jugement. C’est ainsi que vous devez méditer l’état naturel.

  • Troisième instruction : si vous savez demeurer ainsi dans la conjonction de la vue et de la méditation, telle est la conduite ultime.

Si vous savez demeurer ainsi sans perdre ni votre vue, ni votre méditation, alors toute la conduite est intégrée.

  • Si vous réalisez qu’il n’est rien du monde phénoménal, interne comme externe, qui puisse être saisi, c’est le point ultime de l’expérience de réalisation.

Quelque phénomène interne ou externe que vous perceviez, vous devez le faire sans la moindre appréhension conceptuelle.

  • Si votre esprit ne prête plus d’identité aux choses, tel est la libération ultime de l’attachement.

Il ne s’agit pas ici du sens courant de l’attachement, ou désir, mais de son sens ultime. Habituellement, si nous voyons un objet, notre esprit se projette et cherche à l’identifier, le définir. Si nous nous libérons de cet attachement à l’identification, alors nous sommes véritablement libres de tout attachement.

  • Ne rien dissocier, tel est le point final de toute philosophie.

La nature finalement se résout dans le point unique, le Thiglé Nyagchig, dans lequel il n’est plus aucune dualité. Lorsque vous vous trouvez dans cet état où toute distinction est abolie, alors vous avez rejoint le point ultime de la philosophie

  • Ne pas être distrait de la profonde clarté, tel est le point ultime de la pratique

  • Etre libéré de l’espoir et de la crainte, tel est le fruit ultime.

Lorsque vous atteignez cet état où vous vous trouvez libéré de l’espoir de l’éveil comme de la crainte du samsara, vous avez atteint le fruit ultime.

Commentaire général : ces huit instructions-clés sont appelées "les huit instructions sur l’ultime". Elles nous disent comment demeurer dans l’état naturel, et quel type d’expérience nous rencontrons dans cet état. Elles sont une façon de vérifier où nous en sommes de notre compréhension et de notre réalisation.

1 commentaire:

  1. Ces instructions n'en sont pas et ne sont pas à suivre.
    Elles ne peuvent être que des constats.

    Aucun processus n'est à suivre pour demeurer dans l'état naturel parce qu'il nous est impossible d'en sortir, étant donné que nous n'y sommes pas.

    "État", "expériences", "compréhension", "réalisation", "fleurs en l'air!" comme le disait Lin Tsi :-))...

    Tout cela est désespéré mais n'est pas grave.
    Dzogchen ? Instructions? Pratique? Techniques ?
    A chacun ses idoles jusqu'au jour où le jeu s'épuise ... :-)

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